Publié dans Economie

Secteur vanille - Les résultats de la libéralisation en deçà des attentes 

Publié le mercredi, 30 août 2023

Le secteur de l'exportation de vanille à Madagascar est en proie à des défis persistants malgré les récentes tentatives de libéralisation. Les espoirs des producteurs ont été douchés par des résultats en-deçà des attentes, suscitant des appels à une intervention gouvernementale pour soutenir l'industrie. Avant la libéralisation de l'exportation de la vanille, le pays avait exporté 1 340 tonnes. Cependant, suite à l'application de ces nouvelles mesures, seules 426 tonnes ont trouvé preneur sur les marchés internationaux. Cette déception a poussé les agriculteurs du District de Maroantsetra à plaider une fois de plus pour l'intervention de l'Etat en faveur des producteurs, lors de leur récente rencontre avec le ministre du Commerce, Edgard Razafindravahy. Le ministère a pris des mesures pour la réforme et l’assainissement de l'industrie de la vanille, visant à protéger les prix et les intérêts des cultivateurs.

Ces mesures comprennent l'établissement d'un prix plancher, l'octroi d'agréments aux opérateurs s'engageant à respecter les procédures telles que le rapatriement des devises, ainsi que l'appel à manifestation d'intérêt pour la sélection des acheteurs internationaux. Lors d'une réunion, le ministre du Commerce a été catégorique « Il n'y a plus de place pour les fraudeurs et les opportunistes parmi les importateurs. » Il a expliqué que, étant donné que le kilogramme de vanille verte se négocie à 75 000 ariary auprès des producteurs, le prix de la vanille préparée est donc de 500 000 ariary, compte tenu du fait que cinq à six kilogrammes de vanille verte sont nécessaires pour produire un kilogramme de vanille préparée. 

Stabilité

Ainsi, les 250 dollars restent le prix plancher sur la scène internationale. Cependant, malgré ces mesures et ces déclarations fermes, les producteurs de vanille continuent de faire face à des défis. Les chiffres de l'exportation décevants soulignent la nécessité d'une réévaluation constante des politiques en place. Les acteurs du secteur espèrent que l'Etat continuera à travailler en étroite collaboration avec eux pour résoudre les problèmes qui persistent. La vanille est un élément clé de l'économie malagasy, et des milliers de familles dépendent de cette culture pour leur subsistance. Par conséquent, la stabilité de ce secteur revêt une importance capitale pour le bien-être économique du pays. Les producteurs de vanille expriment également des préoccupations quant à la viabilité à long terme de la culture de la vanille. Les défis tels que les variations climatiques, les maladies des plantes et la pression croissante sur les terres agricoles rendent impérative l'adoption de pratiques durables et la recherche de nouvelles stratégies pour soutenir cette industrie. Dans l'ensemble, la libéralisation de l'exportation de la vanille à Madagascar a été une étape importante, mais les résultats mitigés mettent en lumière la nécessité d'une gestion attentive et d'une collaboration continue entre le Gouvernement et les producteurs pour assurer un avenir ce secteur clé pour l’économie du pays.

 

Hary Rakoto

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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